La monnaie est un pilier du capitalisme. Elle est le support de l’économie marchande. En sa qualité d’instrument de mesure, de paiement et de réserve du capital, elle permet l’échange, l’épargne et le crédit. Les crises économiques traversées par les différentes formes du capitalisme ont présenté une dimension monétaire. Les auteurs s’interrogent sur la pertinence du dogme de la stabilité financière observé par toutes les institutions internationales. Ils s’étonnent, avec James Galbraith, de cette " obsession économique ", si contraire à la nature instable de tout système social. Le devoir des régulateurs n’est-il pas de " stabiliser l’instabilité ", de " maîtriser sans détruire ", de concilier les intérêts souvent contradictoires des pouvoirs publics et des investisseurs privés ? En leurs qualités de praticiens et d’universitaires, les auteurs confrontent leurs analyses, toujours éclairantes et souvent originales, des dernières crises financières – notamment de la crise des subprimes de 2008 – et des politiques monétaires – notamment du quantitative easing – mises en œuvre par les banques centrales afin d’y remédier. L’ouvrage est organisé en trois parties, consacrées respectivement à des rappels historiques, à des comparaisons internationales et à des propositions de nouveaux dispositifs de régulation.
Par la diversité et la profondeur des points de vue exprimés, l’ouvrage éclaire l’actualité monétaire actuelle, marquée par des fluctuations erratiques des monnaies, des remises en question du quantitative easing et une refondation du système bancaire classique.
Source : Cercle Turgot